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La genèse du projet Euratlantique

Rédigé par Azilis Dumort
Temps de lecture : 6mn
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C’est à l’aune des années 2000, afin d’accompagner au mieux l’attractivité retrouvée de Bordeaux, et d’anticiper au maximum l’arrivé de la LGV reliant Paris à Bordeaux en 2017, que, sous l’impulsion de notre ancien maire, Alain Juppé, l’idée d’une OIN (opération d’intérêt national) a vu le jour sous le nom d’Euratlantique. Son objectif était clair : mieux structurer le développement et l’attractivité de la ville en tirant parti des immenses réserves foncières qu’offraient Bordeaux à proximité de sa gare SNCF grâce à de vastes friches ferroviaires.

Financé à l’origine en grande partie l’état et les collectivités, ce projet urbain est juridiquement structuré depuis 2009 via un établissement public d’aménagement (l’EPA Bordeaux Euratlantique) composé d’une armée de professionnels : urbanistes, architectes, juristes, hauts fonctionnaires, etc

C’est aujourd’hui l’un des projets urbains les plus ambitieux et emblématiques que la métropole bordelaise. Il s’étend sur 738 hectares répartis sur trois communes : Bordeaux, Bègles et Floirac, et devrait s’achever en 2040… si tout va bien …

Quels sont les objectifs de ce projet ?

L’impulsion d’origine est l’apanage de ce que doit être une véritable vision politique : anticiper les problèmes futurs, analyser les solutions, prendre le temps plus que nécessaire afin d’étudier leurs mises en œuvre, trouver les financements puis structurer l’ensemble afin de le projeter sur plusieurs décennies. Le tout en évitant, autant que possible, les retours en arrière et autres tergiversations politiques grâce un projet solidement ficelé en amont et confié à un organisme pouvant traverser le temps politique avec plus ou moins d’indépendance.

L’objectif : accompagner au mieux l’accroissement démographique d’une ville en plein développement et, ainsi, servir l’intérêt général quitte à susciter parfois des mécontentements et des réticences. Bref, de la politique, de la vrai, celle qui fait avancer les choses… lentement mais surement !

L’ambition de cette opération : accompagner l'attractivité de la ville

Cette opération vise une véritable transformation urbaine de ces immenses friches industrielles et ferroviaires en agissant simultanément sur plusieurs leviers :

  • L’émergence de véritables pôles économiques avec la création de nombreux immeubles de bureaux (500 000 m2) , d’hôtels, de restaurants, et de locaux d’activités, ainsi que le projet CANOPIA, proche de la gare. Ce dernier projettant de générer 10 000 emplois tertiaires directement liés aux nouveaux pôles économiques du quartier, et à la transormation importante de la Gare Saint-jean ces dernières années. Celle-ci ayant vu sa fréquentation augmenter de 21 % entre 2019 et 2022, grâce à l'ouverture de la LGV.
  • La création de nombreux quartiers résidentiels, comprenant plus 30% de logement sociaux et entre 20 à 30% de logements dit abordables, pour lesquels l’EPA garantit un prix maximum de vente de 3 800 €/m2. L’habitat participatif est également encouragé dans le programme Euratlantique

  • L’intégration d’une ambition de développement durable et accompagner sa mise en place opérationnelle. Il est prévu la plantation d’environ 2 000 arbres supplémentaires, ainsi que la certification HQE ou BREEAM pour la majorité des bâtiments. Une politique active de la mobilité douce est également encouragée, avec environ 14 km de pistes cyclables aménagées et plus de deux tiers des logements situés à moins de 500 m des transports en commun.

  • La création des équipements publics nécessaires pour les nouveaux habitants : Euratlantique prévoit la livraison de deux groupes scolaires, représentant une quarantaine de classes, ainsi qu’un collège. D’autres infrastructures de quartiers verront le jour, telles qu’une maison de la petite enfance, et également la création d’un pôle santé de proximité en complément du CHU de Bordeaux.

  • L’accompagnement de la vie culturelle, avec la MECA (lieu culturel de plus de 12 000 m2), l’ARENA, qui accueille chaque année plus de 150 évènements ; ainsi que BIEN PUBLIC, inauguré en 2023.

  • La création d’espaces publics et d’espaces verts de qualité, avec 60 hectares d’espaces publics de pleine terre, dont environ 50 entièrement dédiés aux espaces verts (parcs, promenades, jardins partagés, etc.)

En conclusion

Avec une fin de chantier prévue pour 2040, le quartier Euratlantique ne cesse de faire parler de lui. Il incarne une vision novatrice d'une ville qui se construit sur elle même, le tout en alliant innovation, qualité de vie et respect de l'environnement. Bordeaux, forte de son attractivité souhaitait continuer d'attirer de nouveaux habitants proche du centre ville tout en maitrisant les prix des logements via un "choc de l'offre". Ainsi cette nouvelle population restera proche de la ville, de leurs lieux de travail, des services en évitant au maximum l'étalement urbain et tous les problèmes que ce phénomène engendre sur le long terme ( embouteillage, consommation de foncier, coût de l'essence...)

C'est ce type d'anticipation et de mise en oeuvre que l'action politique doit continuer mettre en place avant tout.

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