Depuis 2006, le diagnostic de performance énergétique (DPE) est un document obligatoire lors de la vente ou de la location de biens immobiliers. Les évolutions législatives et les mutations de ce document en font, depuis 2021, un élément incontournable.
Le DPE permet d’évaluer la performance énergétique d’un logement, en estimant sa consommation d’énergie et ses émissions de gaz à effet de serre. Son objectif principal est donc environnemental : réduire l'empreinte carbone des bâtiments et lutter contre les dérèglements climatiques. En complément, le DPE propose des solutions à long terme pour optimiser les consommations et limiter les déperditions d’énergie. Depuis sa création en 2006, ce diagnostic a donc subi plusieurs modifications et ajustements. La dernière en date, la plus importante, est entrée en vigueur le 1er juillet 2021.
La nouvelle version du DPE
Mais quelle est réellement la différence avec cette nouvelle version du DPE ? et surtout quels seront les impacts pour les propriétaires et les locataires ?
Pour mémoire, l'ancienne version reposait sur la consommation réelle des occupants (lorsque ces données étaient fournies) ou sur des estimations théoriques pour les logements ne disposant pas d’informations précises. Cela engendrait trop régulièrement ces fameux et inutiles DPE « vierge ». Cette méthode essentiellement portée sur la consommation énergétique n’était pas fiable pour un grand nombre de logements
Dans le cadre de cette nouvelle réforme, le principal changement réside dans le calcul de la performance énergétique. Désormais, celui-ci est basé sur une méthode qui prend uniquement en compte les caractéristiques thermiques du bâtiment (système de chauffage, isolation, etc.) ainsi que les équipements énergétiques de celui-ci.
Depuis le 1er juillet 2021, le DPE a donc été réformé pour devenir plus lisible et calculé de manière plus précise. Il repose désormais sur des critères techniques spécifiques et objectifs, permettant une évaluation plus réaliste de la performance énergétique d'un logement. Comme auparavant, le DPE attribue une « note » allant de A à G, indiquant la consommation énergétique du bien immobilier, de A (très faible consommation) à G (très énergivore).
L'impact de la loi climat et résilience
Dans le cadre de la loi Climat et Résilience visant à accélérer la transition énergétique et à améliorer la qualité énergétique du parc immobilier français. Les interdictions de mise en location ont donné une nouvelle portée à ce nouveau DPE. Ainsi :
En 2025 : interdiction de louer tous les logements classés G.
En 2028 : interdiction de louer tous les logements classés F.
En 2034 : interdiction de louer les logements classés E.
On peut dire que le DPE joue un rôle clé dans la lutte contre la précarité énergétique. En effet, il permet aux locataires d’être mieux informés sur la consommation énergétique du bien immobilier avant de le louer, ce qui leur évite de se retrouver avec des factures de chauffage élevées dues à un logement mal isolé.
Ainsi, le DPE, en tant qu'outil de transparence énergétique, jouera certainement à terme un rôle crucial dans la modernisation du parc immobilier français en incitant les propriétaires qui le peuvent à améliorer la performance énergétique de leurs biens. Cela dit, à court terme on peut reprocher à ce document d’exclure un grand nombre de logement du marché immobilier, de forcer certains propriétaires à vendre leur patrimoine malgré eux et surtout à notre gouvernement d’avoir mal accompagné la formation et les compétences des entreprises réalisant ce DPE.
Chez LAPALUS IMMOBILIER nous restons convaincus que cette évolution aura un impact positif sur le marché immobilier à long terme, à très court terme les mauvais DPE offriront de nouvelles opportunités à ceux qui souhaitent s'engager dans cette dynamique.
Que vous soyez propriétaire, futur acquéreur ou locataire, notre équipe vous accompagne pour naviguer avec confiance dans cette nouvelle ère énergétique.